Passionnée par l'être humain et le lien qu'il entretient avec la société, j'ai eu plusieurs activités professionnelles. Travailleuse sociale auprès de différents publics: personnes en situation de handicap, jeunes pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance, adultes précaires. Je suis très attachée à la question sociale et je crois en une société plus juste et égalitaire, j'essaie de faire refléter cette sensibilité dans les clichés.
Je me suis d’abord essayée à l'argentique avant l’apparition du numérique, lors de mon Service volontaire européen au Portugal où j'accompagnais des personnes en situation de handicap.
Je prends très tôt des photos de ce qui m'entoure, lors de mes voyages, de mes expériences à l'étranger, mais aussi au quotidien dans mon environnement proche et familier. Peu à peu, naît en moi le désir de me professionnaliser en tant que photographe indépendante.
En 2020, je deviens correspondante pour un quotidien local pour lequel je publie des articles axés sur la vie locale et en particulier, les mouvements sociaux, la culture et l'écologie. En parallèle, je commence à créer des reportages photographiques sur des sujets qui m'animent. Je suis pendant plusieurs mois, l’équipe de paysagistes de Saint-Lunaire, commune qui a été élu «meilleure petite ville pour la biodiversité en 2019 ». Je crée un reportage sur la préparation de la pêche à Saint-Malo, je photographie les bénévoles de la Banque Alimentaire etc...
Un de mes sujets de prédilection est la lutte sociale, comment l’organisation collective permet de faire bouger les lignes politiques, de créer des rapports de force, qu’est ce qui se passe dans la rue, comment le citoyen s’approprie l’espace public pour exprimer ses revendications ? Grâce à la présentation de plusieurs sujets : suivi des manifestations loi sécurité globale à Rennes et Saint-Malo, mouvement pour préserver la liberté d’éduquer, j'intègre l’agence de photographes indépendants Hans Lucas où j'y reste plus d’une année.
Je poursuis les reportages: pêche à pied en baie de Lancieux, rencontre avec l’association les marteaux du jardin, collectif mauvais œil où je suis également membre.
Le collectif mauvais œil est un collectif de photographes et de graphistes créant des collages grande échelle dans l’espace public, un collectif inscrit dans une démarche artistique qui se démarque grâce à l’usage de plusieurs formes artistiques (photos, collage, peinture etc.). Le collectif mauvais œil est à l’initiative de la création d’un mur d’expression libre à Saint-Malo en 2022 qui porte le nom du célèbre affichiste Jacques Villeglé.
Durant l’hiver et le printemps 2023, je documente la lutte sociale contre la réforme des retraites dans plusieurs villes bretonnes, ceci aboutit à une exposition collective avec deux autres photographes : Virginie POURCHOUX et Patrice LATRON ; 100 photos pour 100 jours de lutte. Elle a lieu à la Maison du Peuple à Saint-Malo en juin 2023.
Dans le même temps, une page m'est dédiée dans l’ouvrage photographique « photographes de la côte d’Emeraude » où j'opte pour une série photographique sur la lutte sociale contre la réforme des retraites.
En 2023, elle collabore également avec le journal citoyen et indépendant malouin Banc Public où certaines de ses photos alimentent les articles du journal. Elle est invitée à participer à deux fêtes du journal banc public en janvier 2023 et janvier 2024 où elle expose des séries photographiques sur des sujets locaux : le collectif contre le barrage de la Rance, les casserolades malouines, la préparation de la pêche sur le port de Saint-Malo, les mouvements féministes.
Au printemps 2023, Morgane travaille sur un autre sujet: la question de la monoparentalité. Elle suit plusieurs mères en situation de mono parentalité.
Ce travail débouche sur une exposition au Restaurant les Pépites de Maurepas à Rennes de mars à mai 2024.
Au regard de mon parcours, je reste particulièrement attachée à la question sociale. Je souhaite mettre en lumière photographiquement ceux que l'on ne voit pas ou peu.
L'attachement à mon territoire est bien présent. Photographier la Bretagne, ses habitants, sa culture, ses paysages est pour elle inéluctable.